Sucrier en athénienne

Trieste, orfèvre G. Bünger, vers 1835

SUCRIER COUVERT EN ATHÉNIENNE
en argent massif 13 Loth (~812/1000)
Orfèvre Federico Guglielmo Bünger (1804-1872)
Trieste, vers 1835
Hauteur totale: 19 cm
Diamètre sup.: 12 cm
Poids: 330 g

-----
Très beau sucrier en athénienne.
La coupe en argent uni (laissée brut de martelage à l'intérieur), surlignée d'une frise de fleurs de lys sur fond guilloché et couronnée d'un élégant rebord à décor ajouré de palmettes (à 3 et à 5 feuilles en alternance), repose sur trois pieds en argent plat reliés entre eux par trois agrafes.
Au sommet de chaque pied, une belle femme ailée en applique, le bras gauche replié sur la tête, recueille dans une coupe le lait de son sein gauche.
Les trois pieds sont vissés sur une base au chant décoré d'une frise de fleurs de lys identique à celle du cerclage supérieur de la coupe.
Le couvercle plat en argent uni, à ombilic central coiffé d'un dôme à godrons, est surmonté en guise de prise d'un perroquet au naturel, en argent fondu et ciselé, sur son perchoir cruciforme.
-----
Le sucrier est poinçonné sur la base, sur deux montants et au revers du couvercle (très effacé):
● Poinçon-date austro-hongrois de ville et de titre pour Trieste (L) 13 Loth (812/1000). La date est usée, mais on devine sur le poinçon de la base les trois premiers chiffres du millésime (183.), ce qui nous permet de dater la fabrication de ce sucrier entre 1830 et 1839.
● Poinçon d'orfèvre G. Bünger pour Federico Guglielmo Bünger. Né à Berlin en 1804 et mort à Trieste en 1872, Bünger a d'abord été bijoutier et orfèvre avant de devenir photographe. 
-----
Donaver & Dabbene publient un sucrier très semblable au nôtre, avec une prise en forme de coq, fabriqué à Trieste en 1833 [voir photo]. Le poinçon de l'orfèvre, WB dans un rectangle, n'est pas identifié par les auteurs. Au vu des grandes similitudes entre ces deux sucriers, nous proposons en hypothèse de travail de lire ce poinçon WB comme le premier de Bünger, avant que celui-ci, né à Berlin en 1804, n'italianise son prénom de Wilhelm en Guglielmo [Donaver & Dabbene 2001, p.40].

D'après la tradition familiale, ce sucrier aurait appartenu au duc de Modène - ce qui, en l'absence d'armoiries, est impossible à confirmer. 
-----
V. Donaver & R. Dabbene, Argenti italiani dell'Ottocento, Volume Primo, Punzoni di garanzia degli Stati Italiani, Milano 2001.

REF : 522
Vendu

À voir aussi