Compiègne - Paire de flambeaux carquois d'époque Empire

Numéros d'inventaire du château de Compiègne

PAIRE DE FLAMBEAUX CARQUOIS À PANS
en alliage cuivreux anciennement argenté
Fût et base circulaire à huit pans
Château de Compiègne (dépôt, puis appartement n°110)
Epoque Premier Empire, ca 1810
H. 26,5 cm
Ø 13,3 cm
Les deux flambeaux présentent des petites différences de modèle mais sont poinçonnés aux mêmes numéros
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Marques & numéros d'inventaire, sur les deux bases
CP couronné (Château de Compiègne): grand poinçon (insculpé 1x sur l'un) & petit poinçon (2x sur l'autre)
9127 [barré]: inventaire de 1817
6924 [barré]: inventaire de 1833
C7311 [barré]: inventaire de 1855
63382: journal du Garde-Meuble, 1886
110: sous les bases, gravées à la pointe
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Rapport de condition
Totalement désargentés (restes d'argenture sous la base)
L'un des deux flambeaux a été scié à la base du fût (photo 8), vraisemblablement après une cassure, et réparé à l'aide d'une tige filetée et d'un écrou (photo 9).
La réparation est ancienne.
Une solution consisterait à souder la pièce et à réargenter l'ensemble pour, à la fois, réparer le flambeau et lui redonner son aspect initial argenté - mais nous avons jugé l'intervention trop invasive.
Une fois l'écrou serré et le fût placé dans l'axe, le flambeau est fonctionnel mais le montage reste délicat.
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Historique
Ces flambeaux carquois en cuivre argenté sont mentionnés dans le premier inventaire de 1817 (9127): ils se trouvent alors dans un dépôt, à savoir un magasin regroupant toutes sortes d'éléments de mobilier pouvant servir à compléter l'ameublement des logements en cas de besoin spécifique ou ponctuel.
Par la suite ils ont été installés à demeure dans l'un des nombreux appartements du château, en l'occurrence le n°110 (6924, inventaire de 1833 puis C.7311, inventaire de 1855). Au Second Empire, ce logement n°110 était celui d'un brigadier. Le dernier numéro 63382 renvoie au journal du Garde-Meuble de 1886.

Nous remercions chaleureusement M. Marc Desti, Conservateur général du Patrimoine au Musée national du Château de Compiègne, d'avoir bien voulu consulter pour nous les archives du château.
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Ces flambeaux modestes, en cuivre argenté plutôt qu'en bronze doré, ont attendu dans les magasins du château avant d'être attribués à un simple logement tandis que les plus beaux exemplaires livrés par Claude Galle prenaient place dans les appartements impériaux.

Mais, n'est-ce pas, comme le dit un dicton oriental aussi beau qu'étrange:
Ce n'est pas la rose, mais il a vécu avec la rose.




 

REF : 533
Vendu

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