Calice et patène en argent et vermeil

Demarquet Frères, Paris, ca 1925

Calice et patène en argent et vermeil
Calice de l'abbé Cordier, curé de Villars-lès-Blamont (Doubs)

Argent 950 partiellement doré
Poinçon Minerve 1er titre
Orfèvre Demarquet Frères (D Fes et salamandre, 1889-1939)
Contre-socle et tige filetée en bronze argenté (les deux marqués au poinçon carré "Bronze")
Paris, vers 1925

Hauteur: 17,8 cm
Poids brut: 698g
Poids net du calice: 431g
Poids net de la patène: 142g

Pied sommé d'un noeud tétramorphe en vermeil ajouré. Coupe amovible.
Inscription sur le pied du calice:
HIC CALIX NOVVM TESTAMENTVM EST IN MEO SANGVINE

Patène avec chrisme et inscription:
EGO SVM PANIS VIVVS QVI DE COELO DESCENDI

Accompagné de son certificat de consécration par Mgr Schoepfer, évêque de Tarbes et de Lourdes, daté du 27 septembre 1926, sur papier à entête du revendeur (Maison Monna, à Toulouse et à Lourdes).

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Cette très belle pièce d'orfèvrerie sacrée s'inspire étroitement du calice de l'abbé Pelage (Espagne, XIIe siècle, entré au Musée du Louvre en 1886), dont il reprend la forme, le noeud tétramorphe et la graphie des inscriptions.

Si, pendant l'entre-deux-guerres, les orfèvres spécialisés en vases sacrés ont continué à proposer à leur clientèle les modèles néo-gothiques en vogue au XIXe siècle, certains - dont les frères Demarquet - ont rapidement enrichi leurs catalogues de formes très épurées. Ce retour à la simplicité, consacré par l'Exposition des Arts Décoratifs de 1925, était notamment prôné dès la fin de la guerre de 14 par l'école des Ateliers d'art sacré, fondée à Paris en 1919 par Maurice Denis et George Desvallières. Cette école se proposait d'offrir "aux églises, et spécialement aux églises dévastées par la guerre, des œuvres religieuses d'un caractère à la fois esthétique, traditionnel et moderne".

La sobriété romane a alors tout naturellement séduit les partisans de ce retour aux fondamentaux. Les frères Demarquet se sont particulièrement illustrés dans cette voie, en proposant jusqu'en 1939 des vases sacrés aux lignes très épurées - dans un style que l'on ne retrouvera qu'après Vatican II.

La page internet consacrée à l'orfèvrerie des églises des Landes par l'inventaire Aquitaine est à ce sujet très instructive. Les auteurs présentent notamment un calice très semblable au nôtre (mais enrichi de pierres fines sur le pied, sans doute postérieurement) offert en 1925 à un prêtre landais (voir dernière photo).

REF : 308
Vendu

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